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JOUONS AVEC LES ILLUSIONS

Depuis les débuts de la civilisation, les canons esthétiques existent, ils désignent une règle de représentation permettant d'obtenir une grâce harmonieuse des formes représentées.
Par extension, on désigne par canon de beauté : les normes ayant cours à une certaine époque relatif à ce qui est considéré comme beau, et ce qui ne l'est pas. Ces normes évoluent, et ce qui était considéré comme beau il y a un siècle, ne le sera plus forcément aujourd'hui. Les canons de beauté suivent l'évolution de la mode et cela sans réellement prendre en compte son impact sur les populations.
L'embonpoint est aujourd'hui redouté. Parallèlement, on assiste depuis plusieurs décennies, au sein des sociétés occidentales, à la généralisation du culte de la minceur que l'on retrouve dans l'alimentation et la vie de tous les jours. Notre société actuelle se fonde sur le « paraître », ce jeu d'acteurs auquel nous nous prêtons tous à des degrés différents. A grand renfort de publicités, depuis des années, pour des cosmétiques ou autres produits de beauté mettant en scène des femmes aux courbes harmonieuse, les grandes entreprises de ce business ont peu à peu dressé un modèle unique de ce qui est devenu un objectif à atteindre.
Ceci amène à une uniformisation des apparences et bien souvent d'un point de vue vestimentaire. Les critères esthétiques imposés par la mode influent obligatoirement sur les consciences. Suivre la tendance s'apparenterait alors à cette mode du paraître ou nous somme tributaire du regard qu'autrui porte sur nous.
Cette nécessité d'évoluer avec notre époque pousse l'individu vers deux cas de figure. Soit il reste captif de ce que l'on pense de lui, soit il devient celui qu'il désire être en se jouant des autres. En jouant et se jouant des apparences, l'habit devient alors outil d'illusion pour déjouer la réalité en façonnant un corps qui n'est pas celui qu'on voudrait qu'il soit à l'origine. Mais comment parvenir à duper la réalité qui nous entoure avec l'aide de cette enveloppe corporelle qui est le vêtement ? Nous est-il possible d'user des illusions dans le but de déjouer la réalité ?
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Le mot illusion provient du latin “illudere” : se jouer de , se tromper, se leurrer : il désigne l’état de celui qui se trompe ou est trompé, qui subit la méprise des sens ou de l’esprit qui se laisse abuser par l’apparence. L’illusion est donc plus dangereuse que l’erreur car elle ne se contente pas d'échouer dans la représentation de la réalité, elle en invente une autre, refusant parfois même de la regarder en face et se détourne de celle-ci.
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"être" ou "paraitre"


Il peut nous arriver de confondre être et paraître. De ce fait, il nous arrive également d'entendre parfois dire « ce vêtement me rend grosse » ou encore « ces lunettes lui donne un air sérieux ». On peut avoir l'air gros sans l'être et on peut ne pas être sérieux et vouloir que les autres nous voient différemment.
Alors le paraître entretient-il vraiment des rapports avec l'être ?
Pourquoi les personnes recherchent plutôt le paraître ?
L'habit fait-il le moine ?
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